Le Serpent et le Descendant de la Nuit – C. Broadbent

Vampires comme humains, notre survie dépend de ces trois règles : toujours se méfier, toujours s’accrocher, et toujours, toujours protéger son cœur.

Oraya, fille adoptive et humaine du roi vampire des Descendants de la nuit, a dû se créer une place dans un monde fait pour la détruire. Participer au Kejari, le légendaire tournoi organisé par la déesse de la Mort elle-même, représente sa seule chance de devenir autre chose qu’une proie.

Face aux plus féroces guerriers venus des trois Maisons vampiriques, la victoire est loin d’être facile. Pour survivre, Oraya va devoir s’allier à un mystérieux rival : Raihn.

Raihn est le danger incarné. En plus d’être un vampire impitoyable, un tueur hors pair et un ennemi de la Couronne, il est surtout le plus grand de ses adversaires. Mais ce qui effraie le plus Oraya, c’est peut-être l’étrange attirance qu’elle ressent pour lui.

Dans un monde où la compassion n’a pas sa place et où la guerre menace de déchirer la Maison de la nuit, Oraya va voir toutes ses certitudes voler en éclats.

J’avais de grandes attentes envers ce livre. On me promettait une héroïne badass, un worldbuilding incroyable, un love interest sexy, des vampires impitoyables…
Bah j’ai été déçue.

L’héroïne badass est un peu chiante, à ne faire confiance à personne et à attaquer tout le monde sans réfléchir. Alors oui c’est une question de survie pour elle, simple petite humaine parmi les puissants vampires, mais pourquoi se comporter ainsi, y compris quand les autres personnages ne se montrent pas du tout menaçants? C’est juste de la bêtise, pas du courage! Elle étripe tout ce qui lui passe sous la dague, mais comme l’a dit un grand sage “le vrai courage n’est pas de savoir quand supprimer une vie, mais quand en épargner une.”

J’ai de plus en plus de mal à trouver des héroïnes badass, ou alors j’en ai une idée différente…

Sa seule faiblesse, à part le manque de confiance en autrui, c’est d’être humaine. Ça suffit pas vraiment à la rendre attachante je trouve. Même si elle a un passé douloureux, je l’ai trouvé très antipathique. En plus, elle a beau savoir se battre, il faut souvent que le personnage masculin l’aide à sortir de la mouise. Donc autonome mais pas trop ! 

Certains moments sont peu crédibles. L’héroïne se vide de son sang, elle a au moins 3 côtes fêlées, une entaille qui fait le tour de sa cuisse, un bras en moins (non pardon, j’exagère 😅) et le lendemain hop, elle reprend l’entraînement parce qu’on n’est pas là pour enfiler des perles. Alors que n’importe qui serait au bout de sa vie. Alors oui, c’est une battante, mais elle aurait paru d’autant plus forte à mes yeux si on la voyait lutter contre la souffrance qu’on lui a infligé. Là à part une petite grimace, un doliprane et on repart au combat! C’est une machine en fait! Et je m’attache beaucoup plus facilement à un personnage qui a des failles mais qui y fait face.

J’ai beaucoup aimé le personnage de Mische, petit rayon de soleil dans cet univers sombre. Jesmine, dure mais d’une grande loyauté est aussi intéressante. J’ai trouvé qu’en seulement quelques paragraphes ces personnages étaient beaucoup plus intéressants que les principaux.

Raihn est sans plus, on n’entrevoit pas assez sa personnalité pour qu’il me plaise et j’ai détesté son comportement à la fin. Je ne peux malheureusement pas en dire plus sans vous spoiler.

 Je ne me suis pas vraiment attachée aux personnages, donc je me fichais un peu de ce qu’il pouvait leur arriver, et ça c’est mauvais.
Ils manquent de développement au profit de l’action. J’aurais aimé qu’on en apprenne plus sur leur vie, et comment Oraya a réussi à devenir une combattante au Kejari pour affronter des vampires alors qu’elle est humaine? On n’a rien suivi de son passé et les quelques flashbacks sont insuffisants.

La romance m’a laissée de marbre. On ne voit pas vraiment le rapprochement s’opérer, ça manque d’évènements marquants. Même si ils finissent par s’apprécier, on ne sent pas de réelle tension entre eux. Et non aller tuer des vampires ensemble ça fait pas tomber amoureux. Et paf, ils se sautent dessus! Oui, c’est épicé. C’est même méga chaud. Le smut dure un chapitre entier. UN CHAPITRE! C’est long!

J’ai eu beaucoup de mal à me représenter l’univers du livre. Je n’arrivais pas du tout à visualiser à quoi ça ressemblait, et c’est assez frustrant. C’est très sombre, mais genre vraiment. C’est normal me direz-vous, c’est des vampires, ils vivent la nuit, mais quand même. On peut vivre la nuit et avoir toute une culture et des habitudes, là on a l’impression qu’il n’y a pas de vie.
Au début je n’ai pas compris non plus les histoires de clans et de maisons, il m’a fallu 200 pages pour m’apercevoir qu’il y avait un glossaire à la fin qui explique tout.
On n’en apprend pas assez non plus sur les vampires, à part qu’ils se détestent et se battent pour le pouvoir. Ils ressemblent plus à des animaux qu’aux créatures puissantes et sensuelles que l’on croise habituellement dans les livres. Par contre ils ont des ailes, et ça c’est cool!
C’est plus gore et violent que réellement dark. On patauge dans le sang. Tellement que c’est un peu too much. 

Le tournoi, appelé Kejari, est au centre du livre. Mais j’ai trouvé les épreuves trop répétitives. Y a des démons, faut les combattre. Des fois il y a des petites différences mais c’est pas foufou. Je m’attendais à beaucoup plus de diversité dans les épreuves. Mais j’aurais peut-être pas dû en fait, c’est vrai qu’on compare le livre à Hunger Games, et je crois qu’il n’y a pas 10 épreuves différentes dans ce livre, faut juste survivre, non?

La fin est bien meilleure que le reste du livre, même si ça a un petit goût de “Le sang et la cendre”. Il y a un énorme plot twist sorti de nulle part, des intrigues politiques, des personnages et des histoires qui se révèlent. Mais j’aurais voulu avoir ça pendant TOUT le livre, pas les 50 dernières pages! 

L’intrigue est bonne, je n’ai pas de doutes là-dessus, mais je préférerai toujours une intrigue bancale et des personnages très développés plutôt que l’inverse.

Le fait que l’héroïne soit coupée du monde la majeure partie du livre, on ne sait pas vraiment ce qui se passe dehors (alors qu’elle sort pourtant) et ça explose d’un coup! 

Niveau points positifs, c’est très bien écrit, c’est fluide et il y a beaucoup d’action. On ne s’ennuie pas!

Franchement, je suis déçue d’être déçue 😅

C’est loin d’être un mauvais livre, je pense qu’il a plein d’ingrédients intéressants! Mais ça ne l’a pas fait avec moi. Tant pis!


Laisser un commentaire