La Passeuse de Mots, A & J Twice

Grâce à la Passeuse de Mots, d’Alric et Jennifer Twice, j’ai voyagé dans des univers merveilleux.

On y rencontre Arya, une jeune pâtissière férue de lecture, qui mène une vie tranquille entourée d’une famille aimante à Hélianthe, capitale du royaume d’Hélios, régie par un traité régulant la magie.

Mais le jour où des rebelles attaquent la ville et détruisent le traité, ne laissant derrière eux que massacres et désolation, le monde d’Arya va voler en éclat. Alors que son objectif est de retrouver ses proches et de s’assurer que les princes sont en sécurité, elle va apprendre qu’elle est une Passeuse de Mots, la seule personne capable de sauver le royaume avant qu’il ne soit trop tard…

Alors, commençons directement par le sujet qui fâche: les clichés.

Ne vous méprenez pas, j’ai adoré ce livre! Mais il a tout de même quelques défauts…

Le côté “élue” m’a moyennement emballée. Arya découvre qu’elle a des pouvoirs grâce aux mots et qu’elle est très importante en mode “ah je le savais, je l’ai toujours su”. Euh, t’es sûre? Tu passais ta vie le nez dans tes bouquins et dans le sucre!

[Attendez, je vous refais la scène:

Personnage rencontré 2 minutes plus tôt: – Tu es une Passeuse de Mots, Arya.

Arya: – Ok!

Personnage rencontré 2 minutes plus tôt: – Tu vas suivre cet autre personnage que tu ne connais pas, il te guidera vers ta quête.

Arya: – Ok! ]

Mais…. ?

ça semble complètement sorti de nulle part! Et les relations vont beaucoup trop vite, Arya fait confiance à absolument tout le monde alors qu’elle vient de les rencontrer! Elle se fait engueuler à longueur de temps parce qu’elle ne comprend rien de ce qui se passe et qu’elle quitte son petit monde de bisounours pour affronter la mort, mais en même temps, personne ne lui explique ce qu’elle est censée faire, sous prétexte qu’elle doit le découvrir par elle même. D’accord, mais dans ce cas là, laissez-lui le temps d’apprendre et arrêtez de l’engueuler, pauvre Arya!

Malgré sa naïveté et le fait qu’elle soit une élue, j’ai beaucoup aimé Arya. Parce qu’elle a un nom classe, déjà, et puis car je me retrouve beaucoup en elle. Elle est d’une grande bienveillance, un peu paumée, pas vraiment taillée pour l’aventure et elle se retrouve plongée dans des galères qu’elle n’imaginait même pas.

Puisqu’on est lancés dans les personnages, continuons.

Killian, archétype du voleur tel qu’on le voit dans les jeux vidéos, mystérieux, fanfaron, trop dark pour avouer ses sentiments, prétentieux à outrance, cupide, charmeur. Qu’est ce qu’il a pû m’agacer!

Si ce personnage existait dans la vraie vie, clairement, j’aurais fini par lui coller une gifle (qu’il aurait bien évidemment évitée avec souplesse et grâce).

D’ailleurs, les autres personnages non plus ne le supportent pas, il court sur le haricot d’un peu tout le monde. Mais il faut bien avouer que, sans lui, Arya serait morte au moins dix fois. Il sait aussi se montrer d’un loyauté sans faille et serait prêt à donner sa vie pour sauver celle des trois autres. Finalement, quand on commence à le connaître, on finit par s’y attacher, pas vrai?

Saren, personnage visiblement de classe “guerrier” est celui qui a le plus les pieds sur terre. Le groupe n’aurait sans doute pas fait long feu s’il n’avait pas été là pour recadrer un peu tout ça.

Alric, Durghal de son état (comprenez par là, une sorte de vampire), alias le personnage le plus classe du livre, qui a vu, vécu et commis les pires horreurs. Personnage torturé et plein de fêlures mais qui sait se montrer d’une grande douceur et d’une grande bonté envers Arya. Il essaie de trouver la rédemption en l’accompagnant dans sa quête, tandis que notre héroïne se fait un devoir de lui redonner le sourire. C’est pour moi le personnage le plus touchant.

Bref, revenons à nos clichés. Ce n’est pas toujours une mauvaise chose. Pour certains, c’est exactement ce que j’ai envie de lire. Prenons les vampires, par exemple – Pardon, les Durghals – et bien c’est exactement ce à quoi est censé ressembler un vampire dans mon imaginaire, une créature aristocratique, belle à se damner, mystérieuse, sulfureuse et inquiétante. Et pas des trucs qui font des paillettes et qui sont végétariens (désolée Twilight).

Le récit regorge d’actions, et on traverse plein de lieux différents et magiques tels les niveaux d’un jeu vidéo. On en oublie complètement la quête principale, bien trop occupés avec les quêtes secondaires, mais bon, ce n’est pas bien grave, il y a tant à faire et à découvrir! Entre le chaos d’Hélianthe, la ville steampunk, l’antre inquiétante voire carrément glauque des Durghals, la ville portuaire mal famée ou la cité aux allures d’Atlantide, il y en a pour tous les goûts et on ne s’ennuie JAMAIS!

J’aurais aimé en apprendre davantage sur les peuples et les créatures que l’on croise, peut être dans le deuxième tome?

Avec ce livre, j’ai ri, j’ai pleuré, j’ai eu peur parfois, bref, un cocktail d’émotions que les Mots des auteurs ont su me faire vivre. J’ai dû utiliser des post-it pour marquer tous les passages que j’ai aimé dans ce livre (mon téléphone n’aurait pas supporté que je photographie tout le livre).

A lire absolument si vous avez besoin de féerie dans votre vie!